"ON NE VOIT PAS LA SEINE MAIS ON EST HEUREUSES": COMMENT LES SPECTATEURS REGARDENT LA CéRéMONIE D’OUVERTURE DES JO

A chacun sa méthode pour voir un bout de Seine. A partir de 16h, et avec un retard estimé entre 35 et 45 minutes sur les horaires prévus, les forces de l’ordre ont ouvert l’accès aux quais hauts pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, ce vendredi. Beaucoup avaient répondu aux recommandations des organisateurs pour se rendre tôt sur les lieux, formant une immense file d’attente Avenue Marceau. Les premiers à passer les fouilles (un important dispositif) avaient été mis en place se sont empressés de courir pour "avoir de bonnes places". C’est-à-dire, le long des murs avec vue imprenable sur la Seine. Des personnes, présentes depuis la fin de matinée pour certaines à un moment où les barrages n’étaient pas encore en place, étaient déjà présentes sur place. Mais les nouveaux arrivés ont vit pu prendre leurs aises malgré la longue attente.

Les lieux avaient auparavant été "ratissés" pour évacuer les non-détenteurs de billets, pour laisser la place à ceux qui en avaient. "C’était un peu bordélique", confie un spectateur, évoquant des problèmes de lecture de QR Code au point de contrôle. Pas de quoi entamer l’euphorie d’assister à cet évènement unique. Beaucoup louaient d’ailleurs la gentillesse de policiers à un moment où le début des festivités étaient encore loin. "On était à 10m de l’entrée et on vient de passer", confie une dame , accompagnée de ses enfants, sous les bips incessants des détecteurs de métaux su check-point à proximité.

Le flux a rapidement augmenté au point de remplir les quais hauts… et de ne plus bénéficier des meilleures places. Les averses et la floraison des parapluies a encore davantage masqué le spectaclee à venir en contrebas. Certaines, comme ces trois amies, se sont alors positionnés sur le muret du tunnel de l’Alma. "On ne voit rien mais on est heureuses" confient-elles. D’autres ont grimpé sur les murs du palais de Tokyo. "On ne voit pas les écrans… mais on voit la Seine", sourit un téméraire. D’autres, comme cette touriste espagnole placée trois rangs derrière tout le monde, accepte leur sort et gardent les yeux rivés sur la retransmission.

Les riverains n’en perdent pas une miette sur l’avenue de New York à proximité du Trocadéro. Cette résidente d’un rez-de-chaussée a bon espoir de prendre un peu hauteur. "Le propriétaire du 3e étage m’a invité chez lui", explique-t-elle. Dans une immeuble voisin, une femme lit un livre sur sa tablette, assise sur son balcon: "ma famille assistera à la cérémonie, mes enfants ont leur QR Code".

Et il y a ceux qui ont vu les choses en grand. "Ne me filmez pas, on est 500 à l’intérieur", se marre cet homme au premier étage d’un immeuble hausmmanien. Il trinque au champagne avec ses invités à côté de drapeaux olympiques accrochés aux fenêtres. Organisé, il avait tout préparé pour l’occasion. "On s’est organisé il y a longtemps, il y avait tout un tas de trucs à faire", explique-t-il en référence aux courriers à rédiger par les hôtes à leurs invités pour qu’ils puissent accéder à la zone.  Sous un parapluie, depuis un balcon ou face aux écrans, tout le monde n’attend plus désormais qu’une chose: le show.

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